Expositions passées

L'air du temps

13 mars 2009 - 26 septembre 2010

A un degré ou à un autre, toute musique est soumise à l'air du temps. Chacune est à la fois le produit de sa tradition et l'expression de son époque. Sur la base des Archives internationales de musique populaire (AIMP), constituées au MEG dans les années 1940-50 par le fameux ethnomusicologue roumain Constantin Brailoiu (1893-1958), cette exposition aborde les grandes questions de l'identité et de la mémoire à l'ère de la mondialisation.

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Constantin Brailoiu et ses assistants

Constantin Brailoiu et ses assistants lors d'une séance d'enregistrement à Dragus, Transylvanie. Photo Iosif Berman, 1929.

L'image de la société

L'air du temps évoque les défis que soulèvent la constitution, la conservation et la valorisation d'archives musicales. Témoignage sur la diversité culturelle, l'exposition révèle le rapport intime et universel que la musique entretient avec les émotions. Le visiteur est invité à s'immerger dans un univers sonore soumis aux influences les plus diverses. Le monde change et, à son image, les musiques se transforment, s'adaptent aux circonstances pour répondre à nos besoins et à nos attentes. Où se situe alors l'authenticité d'une musique ? Dans son respect des formes anciennes ? Dans ses pouvoirs et les effets qu'elle produit sur ses auditeurs ? Ou simplement dans les intentions de ses interprètes ?

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L'air du temps propose à cet égard quelques pistes de réflexion insolites. Des musiques villageoises d'antan aux manele, chansons tsiganes modernes faisant usage des technologies les plus contemporaines, les musiques populaires de Roumanie sont mises en scène dans un spectaculaire remix audiovisuel. L'exposition aborde enfin le monde des tubes, ces chansons à succès qui envahissent notre espace sonore et se gravent à notre insu dans notre mémoire.

La musique apparaît ainsi à la fois comme l'image de la société et le produit de la culture. Dans cette exposition, la figure de Brailoiu et l'exemple des musiques populaires de Roumanie servent de fil conducteur et de prétexte à une réflexion anthropologique plus large sur l'universalité de la musique comme fait humain.